Voilà bientôt un an que la COVID-19 a bousculé nos vies. Dès les tout débuts, l’Ordre des ingénieurs du Québec a veillé à suivre les répercussions de la pandémie chez ses membres en réalisant un sondage en avril dernier, suivi d’un second en mai. Grâce à ces deux premières enquêtes, nous avons pu prendre le pouls des ingénieurs à deux moments clés, soit au plus fort de la vague et alors que la reprise économique s’amorçait.

Alors que la pandémie et les mesures sanitaires qu’elle amène font désormais partie de notre normalité, nos équipes ont souhaité évaluer ses impacts à moyen terme en génie. Nous avons donc lancé un troisième sondage il y a quelques semaines; j’en profite pour remercier tous ceux et celles qui y ont répondu.

Des impacts toujours présents chez les employés

La situation des ingénieurs sur le marché de l’emploi s’est maintenue ou est revenue à la normale pour la majorité des employés, ce qui est encourageant. En avril, par exemple, 15 % des répondants indiquaient avoir vu leurs heures être réduites par leur employeur alors qu’ils sont désormais 4 %.

Toutefois, des effets négatifs perdurent chez environ 15 % des ingénieurs sondés, que ce soit par des pertes financières, des réductions du nombre d’heures de travail ou encore des pertes d’emploi.

Par ailleurs, les répondants ont observé certains relâchements. Entre autres choses, certains d’entre eux se sont montrés préoccupés par la surveillance des travaux, qui pourrait être de moins bonne qualité en raison de la pandémie ou de l’accélération des travaux en période de reprise; une tendance qu’il faudra suivre de près afin de veiller à une culture de qualité en construction.

De nouvelles pratiques au sein des organisations

La pandémie semble avoir amené de nouvelles pratiques sur le marché. Les répondants en ont identifié quelques-unes qui seraient là pour rester.

Comme on pouvait s’y attendre, le télétravail arrive en tête de liste : 85 % des répondants ont en effet été témoins de l’implantation d’options permettant le travail à distance au sein de leur organisation. La révision des méthodes de travail internes ainsi que la mise sur pied de nouvelles normes de santé et sécurité au travail – autres que celles qui sont temporairement en place pour contrôler la pandémie – sont également parmi les nouvelles pratiques qui ont été observées, respectivement à 31 % et 27 %.

L’adoption de nouvelles technologies ou de nouveaux procédés – par exemple l’utilisation de drones, l’implantation du BIM (bâti immobilier modélisé, ou Building Information Modeling) et le recours au prototypage rapide – semble aussi davantage faire sa place depuis l’arrivée de la COVID-19, selon 12 % des répondants. Par ailleurs, vous avez été tout autant à avoir constaté des révisions de priorités commerciales ou institutionnelles.

Une confiance en l’avenir

En terminant, je suis heureuse de constater que l’optimisme au sein des membres demeure constant : les trois quarts des répondants anticipent un niveau d’activité supérieur (40 %) ou égal à celui d’avant (34 %). Ils étaient respectivement 33 % et 35 % à en dire autant en mai dernier. Comme vous, je suis convaincue du rôle important des ingénieurs dans la création du Québec de demain. À ce titre, l’Ordre s’assurera de répondre présent afin de soutenir le développement de la profession et de veiller à la protection du public.

Encore une fois, je remercie sincèrement les membres qui ont participé à ce troisième sondage. L’Ordre entend demeurer à l’affût des préoccupations des membres et suivre la situation de près.

Portez-vous bien!

Kathy Baig, ing., MBA, ASC, DHC

 

Kathy Baig

Kathy Baig

Je me nomme Kathy Baig, je suis ingénieure et présidente de l’Ordre des ingénieurs du Québec depuis le 22 juin 2016. J’anime ce blogue dans le but d’échanger avec les membres, les parties prenantes et le public sur différents sujets et enjeux touchant à notre profession. Ce blogue permettra aussi de partager et commenter les différentes actions contenues dans le plan stratégique de l’Ordre, ING 20-25, pour assurer la protection du public et soutenir le développement de la profession.

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