La Journée internationale des femmes et des filles de science se célèbre aux quatre coins du globe tous les 11 février. L’événement vise à faire la promotion de la place des femmes en sciences et en génie, un thème qui m’est très cher.
Cette année, la date avait une signification encore plus particulière. L’École de technologie supérieure (ÉTS) a en effet choisi cette journée pour me décerner un doctorat honoris causa. Cet honneur, que j’accepte avec beaucoup d’humilité, a été l’occasion pour moi de faire le point sur le chemin parcouru depuis mon arrivée à l’Ordre des ingénieurs du Québec.
Un succès collectif
Les réalisations qui ont le plus d’impact sur notre société sont le fruit d’un effort collectif. Elles requièrent l’adhésion et à l’engagement d’un grand nombre de personnes.
Je tiens donc à remercier sincèrement tous ceux et celles qui ont contribué au virage stratégique nécessaire à l’Ordre ainsi qu’à l’avancement des femmes dans la profession. Je pense ici à mes collègues du conseil d’administration, à notre équipe de direction et à l’ensemble de nos employés. Sans vous, notre vision ne se serait pas concrétisée.
Je salue aussi les membres de la profession, notamment tous ceux et celles que j’ai eu la chance de rencontrer depuis mon arrivée à la présidence. Au cours des dernières années, plusieurs efforts ont été investis pour consolider les liens entre l’Ordre et ses membres, et ils ont porté fruit. Vous êtes de plus en plus nombreux à souhaiter contribuer aux initiatives de l’Ordre. Merci d’agir comme ambassadeur de la profession.
Un parcours parsemé d’apprentissages
En jetant un regard sur mes quinze années en génie, j’en tire certaines leçons que j’aimerais partager, plus spécialement avec la relève en génie :
- Savoir faire preuve de courage
En tant que professionnel ou gestionnaire, notre réputation est probablement ce que nous avons de plus précieux. Il faut faire preuve de courage, prendre des décisions qui peuvent servir d’exemples et avoir confiance en ses moyens et en l’avenir. Il y aura des moments plus difficiles en cours de route; la pandémie en est un pour beaucoup d’entre nous. Il faut persévérer et savoir se relever en cas d’échec. - L’importance des compétences relationnelles
Certaines compétences relationnelles sont aussi indispensables que nos compétences techniques et éthiques. Par exemple, pour réussir comme ingénieur du 21e siècle, il faut savoir écouter, communiquer et travailler en équipe avec d’autres professionnels. Si certains ont un talent inné en la matière, on peut également développer ce type de savoir-faire au fil de notre parcours professionnel. - La diversité : une richesse sur laquelle miser
La diversité est une richesse. Elle aide à mieux répondre aux besoins de la société et constitue un vecteur d’innovation. Il faut la promouvoir davantage afin de faire profiter la société de l’ensemble de ses atouts. C’est pourquoi l’Ordre s’est engagé au sein de plusieurs initiatives qui visent à encourager les jeunes filles à faire carrière en génie. - Trouver l’équilibre
Finalement, n’oublions jamais à quel point notre famille et nos amis sont précieux. Il faut savoir trouver un équilibre de vie, qui est propre à chacun de nous et aux objectifs que nous nous fixons. Et, au-delà de la carrière, il est aussi possible de s’engager plus largement au sein de la société, en commençant par sa profession ou des causes qui nous tiennent particulièrement à cœur.
Continuons ensemble
En terminant, je remercie encore une fois l’ÉTS pour cette distinction. Je partage cet honneur avec tous ceux et celles avec qui j’ai eu le bonheur de collaborer au cours des dernières années : je vous invite à continuer de bâtir, ensemble, le génie de demain!
Kathy Baig, ing., MBA, ASC
