Alors qu’une reprise progressive de l’activité économique s’est amorcée, nous avons voulu savoir comment les impacts de la pandémie ont évolué sur vos activités professionnelles et personnelles. À cet effet, vous avez été nombreux à répondre à ce deuxième coup de sonde dans la semaine du 25 mai. Je tiens à vous partager les résultats et à vous présenter l’évolution des réponses depuis le premier sondage qui avait été mené au début du mois d’avril. Merci à toutes celles et ceux qui ont répondu.

Des conditions qui s’améliorent progressivement

Près de 60 % des employés n’ont vécu aucun changement dans leur situation.

Par rapport aux conditions professionnelles, au sein du groupe des employés, environ une personne sur cinq continue de subir des effets négatifs de la crise, soit en raison d’une perte d’emploi ou d’une baisse de revenus. À tous, je souhaite que la situation se rétablisse le plus rapidement possible. Il est toutefois intéressant de noter que la proportion de personnes ayant subi une perte d’emploi a connu une baisse significative par rapport à la dernière fois, passant de 12,5 % à 6,5%. Et dans ce deuxième sondage, plus d’un répondant sur 10 affirme que, même s’ils ont subi des pertes dans les premières semaines de la crise, la situation s’est corrigée depuis.

Plus de 50 % des travailleurs autonomes et des propriétaires d’entreprises disent maintenant poursuivre leurs activés au moins au même rythme qu’avant la pandémie.

Du côté des travailleurs autonomes et des propriétaires d’entreprises, la bonne nouvelle est que le pourcentage de ceux qui ont dû cesser leurs activités s’est résorbé de moitié, alors qu’il était de 25% au premier sondage pour se situer à 13% dans celui-ci. Et le nombre de ceux qui ont dû cesser leurs activités de façon définitive se situe maintenant à moins d’un demi-pourcent. Plusieurs doivent toujours imposer des mesures restrictives, comme de diminuer temporairement les heures de travail de leurs employés, mais le portrait est globalement un peu plus positif.

 

Certaines préoccupations toujours présentes

Plus de 86 % des répondants font confiance aux mesures de sécurité préconisées par le gouvernement.

Le virus continue bien sûr encore à susciter des préoccupations. Plusieurs ont toujours des inquiétudes sur leur propre santé ou celle de leur famille, d’autant que les déplacements dans les usines et sur les chantiers sont maintenant plus fréquents. D’autres encore vivent avec une personne qui travaille dans le secteur de la santé.

Globalement, la grande majorité des ingénieures et des ingénieurs disent toutefois faire confiance à la stratégie de déconfinement progressif des gouvernements et aux mesures de sécurité proposées.

Plus de 25 % des répondants disent vivre un stress lié au travail à distance et au manque de contacts avec les collègues.

Le manque de contacts avec les collègues continue d’être une source de stress, de même que la conciliation travail-famille. Pour les plus jeunes membres, la crise vient également compromettre les démarches pour trouver un premier emploi. D’autre part, les ingénieures et les ingénieurs au seuil de la retraite s’inquiètent des pertes subies sur les marchés financiers, qui affecteront leur fonds de pension. Finalement, plusieurs ont hâte de reprendre leurs activités sportives et de loisir régulières – car oui, ça compte dans l’équilibre de vie personnel !

Et l’avenir ?

Près de 60 % des répondants s’attendent à continuer de faire du télétravail à temps plein dans un avenir prévisible.

Près de 80% des employés n’ont pas de craintes immédiates de perdre leur emploi. Plusieurs croient même que leur nombre d’heures travaillées sera appelé à augmenter, ce qui montre qu’ils ne manqueront pas de travail! On dénote toutefois un peu plus d’inquiétude chez les travailleurs autonomes et propriétaires d’entreprises, qui sont 63% à voir l’avenir de la même façon. La majorité des répondants estime que le télétravail continuera vraisemblablement d’être la norme, pour le meilleur et pour le pire.

Pour ce qui est de l’optimisme par rapport à la reprise dans leur secteur demeure élevé. Les chiffres ont peu bougé depuis le dernier sondage, et on peut parler d’un optimisme modéré mais réel : environ 35 % des répondants croient que le niveau d’activité sera similaire à ce qu’il était avant, et le tiers croit qu’il sera encore plus élevé. Dans notre dernier coup de sonde, les chiffres étaient respectivement de 35 % et 39 %.

Je profite de ce billet pour souligner que même si nous vivons une grande période d’incertitude, il y a de l’avenir en génie, et je suis très fière de participer à la vitalité de notre secteur. Dans les prochaines semaines, l’Ordre continuera à réfléchir aux meilleures façons de protéger le public. Très récemment, j’ai d’ailleurs fait un appel à la qualité dans le contexte de la reprise et j’en ai profité pour souligner le travail exceptionnel des ingénieures et des ingénieurs du Québec. L’Ordre cherchera aussi à continuer d’offrir un service d’excellence à tous les membres. Comme vous tous, nous continuerons à nous adapter en ces temps incertains.

Je vous félicite à nouveau pour votre résilience et souhaite bon courage à toutes et à tous!

Kathy Baig, ing., FIC, MBA
Présidente de l’Ordre

 

Kathy Baig

Kathy Baig

Je me nomme Kathy Baig, je suis ingénieure et présidente de l’Ordre des ingénieurs du Québec depuis le 22 juin 2016. J’anime ce blogue dans le but d’échanger avec les membres, les parties prenantes et le public sur différents sujets et enjeux touchant à notre profession. Ce blogue permettra aussi de partager et commenter les différentes actions contenues dans le plan stratégique de l’Ordre, ING 20-25, pour assurer la protection du public et soutenir le développement de la profession.

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